Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous savez peut-être que mon mari et moi avons perdu la petite fille que nous attendions pour le mois d’avril. Nous avons, comme on peut l’imaginer, versé des rivières de larmes, mais nous allons bien. Disons : aussi bien que possible dans ces circonstances. Sans véritable surprise, c’est en étant confrontés à cette épreuve que nous avons pris conscience qu’elle avait été largement vécue, dans différentes nuances, par notre entourage ; et tout en reniflant au téléphone, j’ai appris les fausses couches et interruptions de grossesse des femmes autour de moi, réveillant au passage leurs blessures passées. Mes tantes, les amies de ma maman, la maman de mon mari, mes amies… elles sont si nombreuses. Tout un pan de leur vie qui n’est pour ainsi dire jamais mentionné et qui ne l’aurait peut être jamais été sans leur désir de me soutenir et me prouver qu’elles comprenaient ce que nous traversions.
Ce n’est plus un secret depuis 13 ans que je tiens ce blog : je crois fermement aux vertus de la parole et de l’échange. Que les épreuves de la vie seraient moins difficiles à avaler si on n’en avait pas aussi peur et qu’on les craindrait beaucoup moins si la bienséance ou je ne sais pas quelle ineptie culturelle ne nous forçait à les planquer sous le tapis.
Il y aurait énormément à dire à propos de ces quelques jours. Entre le moment où nous avons reçu les premiers signes d’inquiétude et celui où nous sommes sortis de la maternité vendredi dernier, deux éléments en particulier ont été déterminants pour moi. Et au nom du principe énoncé ci-dessus, il me semble utile de les raconter ici.
Le premier est la « lettre » adressée à mon bébé, pendant les jours qui ont précédé le verdict. J’ai écrit en introduction « nous avons perdu notre bébé » mais ce n’est pas tout à fait exact : nous avons décidé d’interrompre la grossesse. C’est ce terrible dilemme (décider du sort d’une autre personne que soi) qui a été la source de mes tourments les plus profonds. Cette « lettre » a été d’une aide inestimable pour clarifier mes idées et tout simplement, trouver de l’apaisement.
La deuxième chose que je souhaite partager – je le ferai dans un autre billet – c’est le récit de l’interruption de grossesse elle-même. Une interruption de grossesse en « expulsion par voie basse », des mots techniques pour dire que j’ai accouché de mon bébé. Avec péridurale et contractions, délivrance du placenta etc… Lorsqu’on m’a annoncé que les choses se passeraient comme ça j’ai fait la tête que vous faites en ce moment devant votre écran, et une fois encore, j’ai paniqué. Sauf qu’en réalité – et c’est pourquoi je souhaite en parler – je suis certaine que c’est cet accouchement qui me permet de me sentir en paix, quelques jours seulement après une intervention qui aurait pu être dévastatrice. Ça n’enlève pas le chagrin immense que nous éprouvons David et moi, ça n’enlève pas non plus les larmes soudaines en plein milieu de la rue sans qu’on sache bien pourquoi, ni l’abattement qui embrume certaines journées. Mais ni l’un ni l’autre ne sommes anéantis. Dans ces circonstances, on peut tout à fait se permettre de considérer ça comme une victoire. Cette histoire-là, celle de l’interruption de grossesse, je la raconterai une prochaine fois (et vous verrez, d’une certaine manière c’est une belle histoire).
Pour le moment, la lettre.
J’ai commencé à l’écrire sur le trajet pour l’hôpital. Nous ne savions pas combien de temps ces recherches allaient prendre une fois la biopsie pratiquée (de 48 heures si la cause était identifiable par un simple comptage des chromosomes, à plusieurs semaines si la réponse devait être cherchée ailleurs) et je me sentais terrifiée à l’idée de ce qui nous attendait. Nous risquions de vivre plusieurs semaines d’incertitude, peut-être même toute la grossesse en admettant que le bébé survive ce qui semblait déjà très incertain. Mais surtout, j’avais le sentiment que la décision que nous allions probablement être amenés à prendre – mettre un terme à la vie de notre petit – était tout simplement au-delà de mes capacités. Je sentais noué en moi un NON catégorique à l’idée de devoir me prononcer là-dessus.
Chacun ses armes : comme toujours depuis que je suis en mesure de le faire, écrire me sauve la vie. Je pianotais sur mon téléphone pendant que David était au volant et que Rachmaninov faisait son possible pour accompagner nos tourments. La « fable » qui s’est progressivement dessinée à ce moment-là m’a permis de trouver une formulation acceptable pour ce qui risquait d’arriver. Dans cette lettre, cette idée du corps comme abri pour l’âme ou véhicule de la vie terrestre qui doit passer une sorte de contrôle technique, tout enfantine soit-elle, a tout changé. En sortant de la voiture, j’ai eu l’impression de respirer à nouveau.
Je la publie presque telle quelle, avec quelques modifications toutefois, destinées à la rendre intelligible étant donné qu’elle n’avait aucune vocation à être lue. J’espère qu’elle trouvera son utilité d’une manière ou d’une autre, par exemple en aidant d’autres parents à inventer et construire leur propre système de symboles pour rendre leur décision compatible avec leurs valeurs, quelle que soit cette décision.
Voici la lettre en question.
« Hey petit Toi, à l’intérieur, je voudrais te parler. Je suis ta maman, c’est-à-dire, au sens le plus strict du terme, tout ce qui t’entoure. Je suis les glouglou, les shhhhhh, les ahhhh. Je suis ce chaud et ce douillet. Je suis ce silence quelquefois. Cette obscurité que j’espère rassurante. Sans fausse modestie, on peut dire pour le moment que pour toi je suis l’univers tout entier.
Mon rôle consiste essentiellement en une tâche unique qui en implique bien d’autres : t’aimer.
Aimer, le plus beau de tous les mots inventés par les hommes. Le plus noble, mais aussi le plus exigeant. Et le plus douloureux, quelquefois.
C’est par amour qu’une maman choie et protège, partage des rires et de l’insouciance, guide, relève, soutient… En ce moment, mon rôle consiste surtout à manger de bonnes choses pour favoriser ta croissance dans mon ventre, à dormir beaucoup, et plus généralement à me sentir heureuse afin que tes premières expériences soient baignées de sérénité, pour qu’avant même ta venue sur terre tu te prépares à aimer la vie.
Mais mon rôle de maman, c’est aussi de décider pour toi, tant que tu n’es pas en mesure de le faire toi-même. Et c’est ce que, sans doute, je vais bientôt faire.
Avec ton papa, nous sommes confrontés à une décision difficile qui te concerne et je voudrais te l’expliquer.
Nous ne savons pas si ton corps est formé correctement. En fait, très probablement, il ne l’est pas. Aujourd’hui commence une enquête pour savoir un peu mieux ce qui se passe, mais je veux te dire la vérité, mon ange : il est possible que le problème soit très important et qu’il t’empêche, durant ta vie sur terre, de fonctionner comme tes semblables : ne pas être en mesure de comprendre le monde qui t’entoure, qu’un ou plusieurs de tes organes vitaux ne puisse pas fonctionner sans aide médicale, voire ne pas fonctionner du tout. On nous a expliqué que ton coeur pouvait cesser de battre de lui-même à tout moment ; qu’il fallait « nous préparer ».
Veux-tu savoir ce que mon coeur me dit ?
Il me dit rien à faire des chromosomes qui se prennent les pieds dans le tapis ! On s’en fout des différences ! Ce monde qui achète les mêmes étagères Billy, les mêmes escarpins Zara par milliards de milliards – ce monde qui meure de conformisme – a tant besoin de singularités. Mon coeur ce qu’il me dit, c’est que tu peux bien avoir trente six petits doigts de pieds, soixante deux dents ou pas du tout, une cervelle de moineau – adorable moineau – un coeur gros comme un ballon de foot, qu’est ce qui pourrait bien m’empêcher de t’aimer, moi qui t’attend depuis tant d’années ? Et puis surtout, il dit que tu es bien, là au chaud dans mon ventre. Il dit que là, maintenant, tout va bien, tout va bien, tout va bien, tout va tellement bien.
Là maintenant. Mais ensuite ?
Et ensuite, il me parle de la souffrance qui t’attend, si tu venais à terme. Il me parle des respirateurs, des tubes et des tuyaux qui traverseront ton corps de nouveau né à la seconde même où tu ouvriras les yeux, en admettant que tu les ouvres un jour. Il me parle de tes chances de survie si minces et des arêtes parfois si coupantes de l’existence. Il me demande si je suis d’accord pour te faire vivre ça.
Tu vois mon petit, ma responsabilité de maman elle est là : savoir si je suis d’accord pour te faire vivre ça.
Voilà, petit Toi à l’intérieur. Nous devons décider si ce corps que nous t’avons fabriqué avec ton papa est un véhicule en assez bon état pour te permettre de traverser la vie dans de bonnes conditions. S’il ne passe pas le contrôle technique, nous ne te laisserons pas le conduire. Oui, cela signifie remettre notre aventure commune à plus tard (ou à jamais, qui peut savoir ?) Espérer qu’il existe un là-haut où l’on pourra se retrouver. Ou que tu décides de patienter un peu, que nous ayons bâti pour toi une autre petite maison-corps pour y faufiler ton essence.
Accepter d’être séparée de toi, moi qui respire déjà pour deux, quelle folie n’est ce pas ?
Le rôle de maman, croit-on, consiste à tenir la main des petits sur les routes de la vie. Mais ce qui nous donne le courage d’imaginer te laisser partir, ton papa et moi, procède exactement de la même force. Et c’est cela que je désirais t’expliquer : ce geste là aussi mon ange, si nous devions le pratiquer, ce serait ça t’aimer. »
J’aimerais ajouter ceci pour terminer ce billet. Lorsqu’on entre dans le champ de la vie et de la mort, tout le monde a un point de vue, des croyances, on peut même dire un système de valeurs. Certains pensent « savoir ». Mais la vérité c’est qu’on ne sait rien de rien, ni vous, ni moi, ni personne. On ne sait rien de la vie in utero et des échanges avec la mère. On ne sait rien de l’âme ou bien de l’absence d’âme. On ne sait rien de ce qui est bien ou mal.
De la vie en général, on ne sait presque rien de toute façon.
C’est effrayant car on se sent livré à soi-même. Mais ça nous laisse aussi très libres d’inventer et choisir les histoires qui nous parlent le mieux. D’une certaine manière, cette ignorance nous ouvre une voie d’accès direct à notre coeur. N’oubliez pas cela, en pareille situation, car on aura tôt fait de vous proposer mille et un points de vue et autant de certitudes toutes faites : dans ce domaine, votre vérité est la seule vérité.
39 réflexions sur “T’aimer”
Bonsoir… Quelle lettre bouleversante et tellement bien écrite. Effectivement, on ne sait rien de concret sur l’après-vie et chacun de nous à ses croyances sur ce sujet si délicat… Mais il y a des milliers de témoignages qui concordent sur une vie après la vie, la parole commence à se libérer. J’espère ne pas être maladroite en parlant de ça, malgré tout, si vous êtes intéressés, toi et ton mari, je peux vous conseiller des lectures… Quoi qu’il en soit, je vous envoie des ondes de bonheur et d’amour, comme je le ferais pour des amis. Bonne soirée
Tellement émue… merci
Merci
Bien sûr j’ai pleuré en lisant ton billet, bien sûr tu es extraordinaire de justesse et de vérité, Anne-So, dans cette écriture si émouvante. J’ai eu la « chance » de ne pas avoir à faire ce choix, mes bébés envolés ont eu l’élégance de le faire à ma place. Et puis j’ai eu trois beaux enfants. C’est tout ce que je te souhaite de tout mon coeur, ce que je vous souhaite plutôt à tous les deux….. Avec toute mon affection.
Votre témoignage me touche beaucoup. Nous avons du prendre une décision un peu semblable à la vôtre quand nous avons appris que notre premier enfant était trisomique avec une déformation stomacale qui le ferait naître prématuré. Nous avons pris notre décision rapidement et San hésiter mais je me suis très souvent demandé si je n’étais pas un monstre d’avoir ainsi jugé et pris la décision d’interrompre une vie… Quel droit j’avais de faire cela? Et quel déchirement lorsque ce coeur s’est arrêté. … Je pense vraiment avoir pris la bonne décision. . Mais qu’on le veuille ou non le doute subsiste toujours. . . Merci de votré témoignage.
C’est magnifique…
Vous respirez l’amour , l’amour le plus pur…
Je pleure devant ma tablette. Des milliards de bisous pour vous Anne-Solange.
oui c’est cela aimer. aimer très très fort comme des parents savent le faire.
je ne connais pas cette douleur, je ne peux qu’imaginer et l’imaginer est déjà tellement violent que je suis emplie de profonde empathie pour vous.
j’espère sincèrement que vous connaitrez ce bonheur unique auquel vous aspirez. celui là je le connais, il est merveilleux.
toute ma sincère, profonde et humaine sympathie à vous deux. même sans vous connaitre. vos mots donnent à vous connaitre un peu.
Tes mots sont magnifiques.
Ils me remettent en memoire les petits poemes que j avais ecris lors de ma fausse couche de jumeaux.
Quel que soit l age de la grossesse, c est un bouleversement, une epreuve, une cicatrice que l on gardera a l interieur.
Je vous embrasse toi et ton mari, en vous serrant fort dans mes bras. Je suis sûre que bientôt, votre projet se concretisera de la plus belle des manières.
En attendant, prenez soin de vous…
Avec toute mon amitié
<3
Je lis tes mots et pour tout t’avouer j’ai hésité. Parce que je savais que j’allais pleurer très fort. Je pleure très fort. Je pleure pour toi, pour vous, pour ma sœur chérie qui lutte aussi pour avoir un enfant, pour mon amie très proche qui a vécu la même expérience que toi ( spinabifida a 6 mois de grossesse) je pleure aussi à me rappeler la terreur et mes larmes lorsque un jeudi après midi mon gynécologue m’a appellé pour m’annoncer que mes résultats n’etaient Pas bon. Qu’il fallait envisager le pire. La vie a décidé ce jour là de nous épargner . Je vous souhaite tellement de pouvoir construire une vie à 3 très vite et je reste persuader que un jour ou l’autte Se retrouvent ceux qui s’aiment … Aurélie
Ta lettre, mon dieu <3. C'est tellement beau. Je vous envoie plein d'ondes positives. Merci de partager ton expérience et pour ta sincérité. Et tes mots. Toujours.
Toute ma tendresse, belle âme. Je vous embrasse.
Je suis extrêmement touchée. En plein cœur.
Quelle émotion en te lisant. Bravo à toi de voir l’amour et la beauté là où elle est une question de survie et d’aider par la même occasion tant de gens qui partage la même souffrance. Merci pour cette belle leçon de vie !
T’aimer, t’aimer, t’aimer. C’est si beau et si juste. J’ai découvert autour de moi il y a quelques années, au détour extrêmement douloureux d’une grossesse extra utérine qui aurait pu m’être fatale, la myriade de femmes qui avait vécu une histoire semblable. Chacune avec la singularité de son chemin avait du dire au revoir à un petit être qu’elles aimaient déjà tant.
5 ans plus tard, mon petit de 18 mois qui sommeille tout à côté, je me souviens qu’il n’est pas tout à fait « mon premier enfant », que mon corps, mon coeur, mon âme en ont porté un autre. Et l’ont laissé s’envoler.
Je t’envoie du courage, des baisers et de la paix. De la douceur et des rires. De la vie, qui te traverse et te transporte. Je suis certaine qu’à nous toutes et tous, nous pouvons t’inonder de belles ondes, et, comme un petit nuage moelleux et chaud, t’accompagner de douceur sur ce chemin jusqu’au prochain chapitre.
Je n’ai pas les mots.
Mais mon coeur bat très fort pour vous deux.
Je suis bouleversée… Et désolée.
Je n’ai pas de mots.
Juste AMOUR
Magnifique lettre à ta fille, plein de bisous et de courage.
Des pensées…. tellement de pensees pour vous deux…
Cette lettre est magnifique. Je te souhaite beaucoup de courage, ainsi qu’à ton mari.
Ton texte, tes mots sont tellement parlant et justes.
La métaphore du véhicule est tellement bien trouvée… on ne peut néanmoins qu’imaginer votre dilemmne et la difficulté du choix que vous avez dû faire… en tout cas je suis admirative de votre force ♡
Anne-Solange, on ne se connait pas mais touchée par tes mots, je t’envoie mes plus douces pensées. Infirmière en maternité, je m’occupe trop souvent de femmes qui voient leur rêve s’effondrer. J’entends ta douleur et te souhaite beaucoup de courage, d’espoir et de jolies nouvelles à l’avenir.
Laura
Je crois que ce qu’on sait en tout cas pour sûr c’est que le bébé ressent toutes les émotions de sa maman très fortement. Et comme vous je crois quand tout lui est expliqué il comprends et se sent accompagné, peu importe l’issue. Je ne peux rien ajouter car je n’ai jamais vécu votre situation à part vous envoyer beaucoup de confiance et d’affection même si je crois que vous n’en manquez pas
Je fais partie de celles qui comprennent… il ne se passe pas un jour où je repense à ce choix impossible, à cet accouchement qui n’a pas donné la vie et à cette séparation. Je te souhaite mille bonheurs à venir quels qu’ils soient et de continuer à trouver de l’amour dans tout, toujours.
Très beau regard sur les choses, la vie et l’amour… Le regard d’un être qui pense. D’un si petit être émerge l’histoire d’une vie entière. Toute ma tendresse.
Je viens de découvrir ton blog sur Instagram car une blogueuse a partagé cet article.
Je suis tellement désolée pour toi et je comprends ton chagrin, j’ai vécu la perte de mon bébé il y a quelques semaines, il y était prévu pour avril aussi (je suis tombée enceinte grâce à une FIV, comme toi je crois).
Le temps panse les blessures même si elles resteront toujours au fond de nous.
Prends du temps pour toi et fais toi chouchouter par ton entourage.
Je te souhaite beaucoup de courage!
Il y a 8 ans,jour pour jour, je sortais de la maternité après avoir pris la même décision que vous et vécu mon premier accouchement.
Cette épreuve m’a tellement fait grandir , je suis sereine mais j’espère ne plus jamais avoir le droit de vie ou de mort sur qui que ce soit d’autre que moi.
Je te souhaite plein de courage et de force pour accepter, digérer, avancer et recommencer, puisqu’un jour à nouveau tout ira bien.
Quelle belle lettre ! Je n’ai pas eu à prendre ce type de décisions, ma grossesse s’étant déroulée parfaitement, mais parfois je me dis que j’aurais peut-être préféré… Dans notre cas, notre bébé est né sans complications après 9 mois sans souci… et puis après quelques heures de bonheur les choses se sont compliquées et il est parti moins de 48h après sa naissance, sans qu’on sache pourquoi… C’est dur pour moi de me dire que j’ai pu être si insouciante pendant 9 mois, que je n’ai pas su que mon bébé n’allait pas bien, qu’aucun médecin n’ai pu détecter le moindre problème tant que je le portais… Et tout comme toi, j’ai ensuite eu dans mon entourage, plusieurs personnes qui m’ont parlé d’expériences « similaires », tant de douleur autour de moi que je n’imaginais pas… Et les jours où ça ne va pas, je pense à tous ceux qui ont traversé ce genre de d’épreuves, comme une équipe silencieuse mais soudée avec leur trop plein d’amour à donner. On ne nous voit pas mais nous sommes là, avec toi. <3
Ping : Le paradoxe douloureux des premières fois – Cachemire & Soie
Vos mots sont bouleversants, je vous souhaite du plus profond de mon cœur que son âme vienne se loger dans une petite maison-corps solide et, ça ne fait pas l’ombre du doute, remplie d’Amour.
Je vous embrasse de tout mon cœur .
encore merci pour cette confiance et ce partage, on est silencieux mais on est là !
Pas de mot, juste <3<3<3
Une si belle preuve d’amour …
Ping : Deuil périnatal : à qui en parler? | Dans Ma Tribu
Véritablement bouleversant. Je découvre à peine le blog, mais la vérité des mots, leur justesse, je n’ai pas de mot pour répondre à la hauteur de ce que j’ai ressenti.
Merci, de cette lettre, et de ce blog que j’ai hâte de visiter d’un bout à l’autre.
Et courage
Mary
Et dieu sait qu’on les aime pour toujours parce qu’on les porte en nous , nos anges partis. Être parent c’est une des plus grandes aventures de la vie
Touchée… Ta lettre est magnifique et tes mots tellement justes. Nous venons de vivre la même chose, j’ai accouché il y a déjà un mois, et nous sommes sortis de la maternité à deux, et non a trois. C’est une épreuve terriblement douloureuse, dans laquelle LA décision est la plus difficile, compliquée et en même temps pleine d’amour, l’amour de parent, l’amour maternel…
Merci pour d’avoir partagé tes mots, ils aident.
Courage pour la suite, et tout de bon pour ton cheri et toi
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