Parmi les petites villes où l’on vous recommandera souvent de faire escale sur l’île du Prince Edouard, vous entendrez certainement parler de Cavendish. Située tout au nord de l’île, Cavendish est surtout connue pour être le berceau de ce merveilleux roman de Lucy Maud Montgomery qui a bercé l’enfance de tant de petites filles : Anne of Green Gables – Anne aux Pignons verts. D’une manière générale, vous trouverez souvent sur l’île des références à ce roman. La petite Anne au tresses rousses en est incontestablement l’une des emblèmes.
Malheureusement, j’ai dû passer à côté des lieux les plus intéressants – c’est l’inconvénient de voyager le nez au vent sans avoir presque rien préparé, car Cavendish m’est plutôt apparue comme une agglomération construite un peu artificiellement pour les loisirs d’été : visite de la fameuse maison aux pignons verts du film tiré du roman, minis parcs d’attractions et enfilades de pavillons en tôle, construits à la hâte à destination des vacanciers. Bref, je n’ai pas été renversée par l’endroit. Par contre, le chemin côtier qui mène à Cavendish depuis l’Est de l’île lui, m’a littéralement enchantée. Cette plage en particulier, loin, vraiment très loin de l’univers d’Anne aux Pignons Verts (dans lequel je nourrissais pourtant de grands espoirs).
Jamais je n’aurais pensé me trouver devant une scène comme celle-ci ici, sur l’île du Prince Edouard qu’on associe plus volontiers à certains coins frais du Royaume Uni qu’à la Californie : les surf guards en maillot jaune installés sur leur chaise haute, la petite cabine rayée des sauveteurs, la planche de surf étiquetée « rescue »… Lorsqu’on ne s’y attend pas, le dépaysement est encore plus total. Ce jour-là, notre baignade sous l’œil avisé des Surf Gards avait une saveur toute particulière.
Et puis il y a autre chose que j’aime bien, qui n’est pas très visible sur ces photos, mais qui nous a pourtant sauté aux yeux lors de notre voyage : la manière canadienne, très éloignée de la nôtre – en tout cas de la mienne – de passer une après midi à la plage. Alors que je me contente d’une serviette de bain, d’une bouteille d’eau et d’un bouquin les jours où je suis le mieux organisée, les canadiens eux, débarquent avec glacière, fauteuils pliants, tentes, parasols et une multitude de gadgets destinés à satisfaire leur confort.
Je mentirais si je prétendais que ce spectacle ne gâche pas un tantinet le paysage. Mais il en résulte un spectacle qui me fait aussi penser aux plages des années 70/80. Je me rappelle très bien les transats en toile qui parsemaient la plage, les parasols fleuris et les thermos de grenadine bien fraîche. Les gobelets en plastique dur ou en métal qu’on rinçait dans l’eau de mer et les grands paravents rayés qui nous permettaient de délimiter chaque jour un petit coin à nous. Mes grands mères ne se seraient jamais contentées, elles non plus, d’une banale serviette de plage. C’est aussi pour la nostalgie que tout cela évoque que je garde des plages québécoises un si joli souvenir.
6 réflexions sur “Surf Guard”
Qu’est-ce que la plage et la mer peuvent le manquer, quand je suis loin d’elles… Mais ici, ce matin, une lumière particulière se promène sur mon écran et si je tends la main, je touche un peu d’écume.
J’entends les rires, les jeux d’enfants, et le bruit des vagues sur le sable.
Les photos sont magnifiques. La lumière, les couleurs tout est top ! Congrate !
Bises
Coline
Héhé, oui, en effet, quand les québécois vont à la plage, c’est « all package »!
Tes photos sont vraiment belles encore une fois! :-)
Les photos sont superbes, les couleurs, la lumières..
mais qu’est-ce qu’elles sont jolies tes photos !… j’a-do-reuh
Vos photos sont justes sublimes!!! je suis vraiment fan!!!
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