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Journal de PMA : préambule

Bien que n’ayant jamais eu aucune difficulté à en parler, c’est un sujet que je n’ai pas évoqué si souvent ici, ce désir d’enfant : la machine qui ne fonctionne pas, notre parcours médical, les hauts et les bas de tout cela. Sur ce blog, que j’y ai fait référence qu’une seule fois, dans ce billet. Sur Instagram, deux ou trois fois, peut-être? Pourtant on ne cesse de m’en parler, depuis. Tant et si bien qu’il me semble parfois être devenue « cette femme en peine qui n’arrive pas à avoir d’enfant » et c’est si désagréable que je me promets de ne plus jamais évoquer ce sujet publiquement.

Oui, mais.

Je ne peux pas ignorer le nombre faramineux de messages reçus, à chaque fois que j’ai mentionné cette aventure. Toute habituée que je suis à livrer librement ici ou là les hauts et les bas qui rythment mes jours, je n’avais pas mesuré à quel point c’était tabou, ce parcours médical pour tenter d’avoir un enfant. Ce qu’on m’a raconté, dans ces innombrables messages ? La solitude face à tout ça (tant de couples vivent cette épreuve en silence, pour ne pas dire carrément en secret), la culpabilité, le chagrin, mais aussi les miracles, les chemins de traverse, la résilience, l’acceptation, la vie…

On a beau dire le contraire, parfois c’est la quantité qui compte. C’est la quantité qui décide de ce qui a besoin d’être dit. Et en l’occurence il m’a semblé que le mot « besoin » n’était pas trop fort.

En lisant ces messages, mais aussi en en parlant autour de moi, j’ai mesuré un peu mieux à quel point c’était courant, une PMA (procréation médicalement assistée). Banal, oserais-je dire. Et donc d’autant plus effrayant. 

Aujourd’hui, je suis convaincue que tout le monde connaît ou connaîtra deux ou trois couples qui empruntent ce chemin, la plupart du temps, sans le dire. Ainsi, c’est à nous tous que s’adresse la série de billets que je prépare sur ce thème : ceux qui vivent ce parcours (du combattant) et reconnaîtront, je l’espère, un peu de leur propre histoire ; ceux qui s’inquiètent de devoir en passer par là un jour et bien entendu tous ceux qui se trouvent décontenancés en apprenant qu’un couple de proches, une connaissance, pourquoi pas même des collaborateurs, un.e employé.e se trouve embarquée là-dedans. J’espère que cette série éclairera votre lanterne.

Une dernière chose, avant de clore ce long préambule et embrayer sur le véritable « chapitre 1 » de cette série : chaque commentaire est bienvenu et je souhaite sincèrement que ces billets occasionnent de beaux échanges, mais plus que jamais, quelle que soit votre opinion sur ce sujet, je vous demande de faire preuve de modération, d’empathie et de douceur dans vos interventions. N’oubliez pas que c’est un sujet vraiment sensible, d’accord?

Enfin, il est important pour moi que vous sachiez que la plupart des billets qui constitueront cette série sont issus de textes écrits il y a plusieurs mois, voire plusieurs années. J’ai décidé de les publier en réponse aux nombreuses demandes reçues à ce propos, avec l’espoir de contribuer à libérer la parole sur ce thème difficile. Aujourd’hui, nous sommes, mon mari et moi, à une autre étape de ce parcours, sur laquelle je ne souhaite pas m’exprimer pour le moment.

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