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À la lueur du réverbère

Se promener la nuit à la montagne est un plaisir qui ne va pas sans contrepartie, ne serait-ce parce qu’il faut trouver le courage de quitter le canapé douillet où l’on est installé depuis des heures, chausser d’horribles croquenots fourrés, s’emmitoufler dans tout un attirail compliqué qui rend chaque mouvement malaisé et… s’affranchir de l’idée même de coquetterie. Mais l’atmosphère qui règne ici, quelques heures seulement après que le soleil a passé derrière la montagne, est unique. C’est d’abord le calme écrasant, presque effrayant, qui succède à l’agitation du jour. Aucun sifflement caractéristique des skis sur la neige légèrement gelée

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Carte postale

Voilà enfin arrivées les vacances que j’attends toute l’année avec la même impatience, dans une micro station cachée quelque part dans les trois vallées. Les skis sont loués (mais pas encore essayés) et j’ai hâte d’étrenner le casque et le masque achetés tout à l’heure, qui me font ressembler à un Power Rangers. Les verres du masque donnent au paysage la teinte rose que vous voyez sur la photo et me donnent l’impression d’avoir avalé quelque chose de pas net (disons le sans détours : j’ai l’air d’un Power Rangers sous acide). Une boîte de Kisses est déjà passée de

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La nostalgie du jour qui passe

Stupéfiant ce qu’on est dépendant de l’atmosphère particulière qui enveloppe chaque instant de la vie. Je me demande toujours si chacun se sent gouverné, comme je le suis, par ces incessantes variations dans la texture de l’air. Je pense par exemple à ce moment précis, lorsque le jour court à sa fin et que le soleil pâle, fiévreux, semble implorer le ciel de ne pas le laisser décliner. Ce moment là où le soleil se pâme. Est-ce que cette combinaison unique de lumière dorée et d’ombres – ces ombres chargées d’un bleu qui n’est pas encore celui de la nuit,

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