Le poudrier d’argent
J’avais quinze ou seize ans lorsque ma grand tante m’a offert ce poudrier. Elle était la seule femme de la famille à avoir eu une vie de citadine : ses récits étaient peuplés de farniente sur les bords du lac Léman, de virées shopping chez Harrod’s, de dîners très élégants dans les restaurants les plus chics et de mille autres choses qui faisaient briller mes yeux d’adolescente. Indifférente, pour ainsi dire, à la beauté de l’objet que je n’étais de toute façon pas en mesure d’apprécier à sa juste valeur, il incarnait pour moi la palpitation de cette vie qui