Chaises volantes et autres plaisirs
Des fêtes foraines, j’aime l’idée qu’on s’en fait davantage que les fêtes elles-mêmes. J’aime, par exemple l’idée du manège, cette ivresse qu’on s’offre pour deux-trois euros et qui cesse d’un coup après quelques minutes, sans dommage collatéral pour qui supporte bien d’être secoué comme un prunier. J’aime le parfum écœurant des churros imbibés de sauce au chocolat, les sucettes encore chaudes, les lumières stroboscopiques et tout simplement, la saisonnalité. Une fête foraine, en ville, c’est forcément un événement. Dans la réalité, il m’est toujours difficile de supporter le rire strident que font les pré-adolescentes dans les bras de leur petit