La délicate question financière
Lorsque j’étais petite, j’ai habité une année durant chez ma grand-mère. Je devais avoir trois ans et de cette année-là me restent certains de mes souvenirs gustatifs les plus vifs. En premier, je place la glace au cassis de monsieur Landoas en rentrant du cours de natation de monsieur Jean. En second, viennent les tartines beurrées-confiturées du matin et le thé servi dans la tasse à fleurs bleues des jours où j’avais été sage, ex-eaquo avec les nounours Haribo achetés au bureau de tabac du coin, avec une nette préférence pour les noirs à la réglisse. En troisième, je me