Lorsque j’arrive ici. À l’endroit précis où j’ai pris cette photo d’où on peut voir la pointe de Granville à gauche ; Cancale, un peu plus loin au sud ouest quand le temps le permet. Ensuite, si la photo était panoramique et qu’on dirigeait le regard vers la droite : Chausey, juste en Face, puis Guernesey par grand beau temps (et si l’on est observateur) ; Jersey qui se trouve plus au nord et enfin l’anse du « bout du monde » à l’exact opposé de Granville… Lorsque j’arrive ici, j’éprouve toujours ce sentiment étrange de me recomposer. On dirait que les

S’émerveiller. Rien ne me fait me sentir plus riche que ces instants où, par l’entremise d’un agencement heureux de petites choses ordinaires – un galet rond et blanc, les paillettes de mica dans le sable qui captent la lumière et les reflets dorés d’une fin d’après-midi – on peut soudain sentir vibrer la Vie, dans tout ce qu’elle a de splendide et de miraculeux. Et alors, l’espace de quelques instants, cet aspect merveilleux d’une toute petite chose s’étend à tout ce qui nous entoure, comme si le galet, le mica, la lumière dorée sur le sable étaient la clef de

L’une des choses que j’aime, à Chausey, c’est qu’il est difficile d’y naviguer. On doit connaître chaque caillou caché, l’heure à laquelle il découvre, les bancs de sable au dessus desquels mouiller l’ancre pour ne pas risquer d’abimer la coque quand vient la marée basse. Les horaires des marées évidemment et le sens du courant qui est toujours très fort. Ainsi certains îlots, de fait ne sont pas accessibles à tout le monde et s’y poser est un double privilège. Les petits cailloux que vous voyez sur la photo sont la partie émergée de mon endroit favori, dans l’archipel, mais