Victoria, ville de poche
Les petites villes d’Amérique du nord me laissent toujours une impression d’étrangeté. Je crois que c’est à cause de l’absence quasi systématique de centre ville, ou disons d’un lieu de vie autour duquel se rassembler. Ça et les clôtures quasi inexistantes qui dessinent forcément l’espace différemment. Victoria, ville microscopique de l’Île du Prince Edouard, n’échappe pas à ces règles. D’ailleurs, j’écris « ville », et cela même me semble étrange. Vue du ciel, je pense que l’on apercevrait un carré, divisé en quatre parties égales, prolongé d’une longue ligne blanche qui donne sur le port. Sur chaque parcelle, une douzaine de maisons,