Dernières lueurs d’hiver
On s’est échappées boire des chocolats chauds devant la mer à des heures fantaisistes : un mardi de beau temps à quatre heures, on laissait tout en plan et on s’installait. Il faisait beau, c’était un prétexte suffisant. On s’installait quelquefois sous la couette les dimanches après-midi, pour papoter sous cinq ou six épaisseurs de tissu. Une grande couverture jetée par dessus nos têtes, on s’asseyait en tailleur sur le lit, un bol de thé fumant dans les mains et on se racontait des histoires qu’on connaissaient déjà par cœur. On a échangé des clins d’œils complices par dessus la